Pour cet article, autant commencer par le début : qu’est-ce qu’une FinTech ? Ce mot est la contraction des mots "Financial" et "Technology". Inventé par nos amis anglo-saxons, il peut se traduire en français par "Technologie Financière".… Mais encore ?
Innovation technologique, agilité et capacité d’offrir aux clients des services de meilleure qualité et moins coûteux : voici ce qui qualifie les FinTech et les différencie aujourd’hui des banques traditionnelles. Leur champ d’actions s’étend du financement alternatif des entreprises jusqu’au paiement en ligne, en passant par la gestion d’épargne, le prêt, les agrégateurs de comptes bancaires, etc. « Un véritable écosystème complet a émergé » annonce Alain Clot, président de France Fintech 2016.
Les FinTech proposent généralement une rupture technologique avec ce qui existe depuis toujours dans le but d’améliorer l’expérience utilisateur. Pour la petite histoire, 2015 serait l'année où la Fintech est devenue grand public (KPMG) avec une explosion des montants investis dans les startups du secteur, suivis ensuite par les grands acteurs établis de la finance. Depuis cette année-là, les investissements dans la FinTech n’ont cessé de progresser pour atteindre 365 millions d'euros en France contre seulement 5 millions en 2010.
Pour mieux comprendre le large panel des FinTech, tentons de comprendre les différences entre les FinTech sur le marché et ce qu’elles offrent pour répondre aux demandes clients :
Exemple : les « néobanques » 100% digitales, sans agence, qui proposent un compte et une carte de paiement rechargeables à bas coûts (Compte Nickel, Morning, N26), les cagnottes en ligne comme Leetchi ou LePotCommun, les applications de paiement comme Lydia ou de gestion des finances personnelles (Bankin, Linxo), ainsi que des outils de gestion de patrimoine (tableau de bord comme Grisbee) ou d'investissement automatisé (robo-advisors).
Les fintechs B2B avec des services financiers ciblant les entreprises de toute taille, PME ou grands comptes. Ces fintechs proposent par exemple l’affacturage, le transfert de devises ou des cartes prépayées pour les dépenses professionnelles et le suivi de notes de frais.
Les fintechs servant d’intermédiaires entre porteurs de projets et investisseurs qui peuvent être des professionnels ou des particuliers. C’est le cas des plateformes de levée de fonds (financement participatif, dons). Exemple : crowdfunding en dons avec ou sans récompenses (KissKissBankBank, Ulule), crowdlending (prêts aux PME, comme Lendix ou Lendosphère) et crowdequity (financement en capital, comme Sowefund)
Les fintechs spécialisées dans un domaine bien particulier comme l’assurance (Insurtech) ou la conformité des banques aux règlementations (Regtech). Exemple : du comparateur, comme Fluo, à l'assurance collaborative comme Inspeer ou Otherwise, et l'assurance santé 100% digitale, comme Alan ; dans la connaissance client ou « KYC » dans le jargon) comme Fortia ou Neuroprofiler.
Ou encore les fintechs qui proposent des services pour les autres Fintechs ou des entreprises qui souhaitent vendre des services de paiements en ligne comme les Programmes Manager (E-Pay Space).
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle donne une bonne idée de l’incroyable vivier de d’opportunités et de potentiels de croissance qu’ouvre ce nouveau marché.
« Peu de gens savent ce qu’est une FinTech …Pourtant ils sont nombreux à les utiliser sans le savoir »
Aujourd’hui dans votre quotidien, vous utilisez sans le savoir de nombreux services disponibles grâce aux FinTech. En effet, nous sommes de plus en plus habitués à accéder à des services instantanés et personnalisés : des services clients rapides et personnalisés, des applications intuitives et faciles d’utilisation pour transférer de l’argent ou encore la mise à disposition de cartes prépayées ou de porte-monnaie électroniques. Aujourd'hui, les FinTechs et Néobanques captent plus d'un tiers des ouvertures de comptes. En effet selon l'ACPR à l'horizon 2020, le nombre de clients des FinTechs aura triplé en trois ans pour atteindre 13,3 millions. Cet attrait pour ces nouveaux services s'explique grâce à plusieurs facteurs :
• La dématérialisation des moyens de paiement avec une montée en puissance de l’utilisation de la monnaie électronique
• La baisse des coûts : à titre d’exemple, une FinTech est en moyenne 80% moins chers qu'une banque traditionnelle (sur la partie des Néobanques)
• La flexibilité et la rapidité : des délais réduits, des transferts d’argent en temps réel, de quoi séduire plus d’un utilisateur
« Une explosion de l’activité en perspective »
On l’a vu, d'ici 2020, l'autorité de régulation en France (l'ACPR) prévoit un triplement des ouvertures de compte en ligne, et les usages se démocratisent. Les investissements dans le monde sont également à la hausse avec 111,8 milliards de dollars en 2018 soit une croissance de 120% par rapport à 2017 et ne cesseront pas d'augmenter dans les années à venir. Les innovations technologiques conjuguées à de fortes modifications règlementaires, vont booster l’activité.
Les experts prévoient pour 2019 une intensification du processus de consolidation notamment dans les financements et paiements qui pousseront les fintechs à s'internationaliser et donc à innover pour proposer de nouvelles solutions pour leurs utilisateurs. Les tendances sont à la hausse et l'on peut prévoir un avenir très dynamique pour les FinTechs !
L'équipe E-Pay Space